« Le bain et le miroir » au musée de Cluny

J’ai visité cette expo lundi. Il s’agissait du dernier jour et je suis loin d’être la seule à avoir eu cette idée… il était difficile de se frayer un chemin. L’exposition, consacrée aux soins du corps et à la beauté, était divisée en deux parties. Le frigidarium des thermes, restauré et rouvert, accueillait celle sur l’Antiquité. La partie portant sur la période médiévale était installée dans quelques salles de l’hôtel de Cluny. Certaines pièces étaient vraiment très intéressantes : petit vase prenant la forme d’un sanglier (verre soufflé et pâte de verre, Ier siècle), quelques textiles coptes… L’expo mettait en avant l’apport de la chimie dans l’étude des cosmétiques anciens. Une vidéo montrait comment l’on peut teindre une mèche de cheveu en suivant la « recette » donnée par un auteur ancien.

Dans le frigidarium, les pièces étaient rassemblées par thématiques, posées à plat dans des vitrines longitudinales, formant plusieurs allées. Je ne sais pas si ma description est très parlante mais en tout cas, j’ai trouvé que cette disposition ne facilitait pas la circulation des visiteurs, du moins lorsqu’il y a foule comme ce jour-là. L’espace disponible dans chaque « allée » était vite saturé et du coup, on devait se diriger vers une autre vitrine drainant moins de monde, quitte à visiter l’expo de manière un peu décousue.

Une autre chose m’a frappée : les cartels numériques. Un cartel pouvait présenter plusieurs œuvres. La vitesse de passage d’une œuvre à l’autre était plutôt rapide et la lecture était par conséquent peu évidente. Des représentations miniatures de chaque œuvre étaient visibles sur le cartel numérique : une flèche se déplaçait d’une miniature à l’autre afin d’indiquer au lecteur à quel objet correspondait le texte qu’il était en train de lire. En résumé, il fallait repérer de quel objet il s’agissait et lire très rapidement la présentation… j’ai eu l’impression que cela n’était pas évident pour tout le monde, surtout lorsque c’est bondé et que d’autres personnes se pressent pour essayer de voir quelque chose.

Un beau sujet et des pièces intéressantes mais personnellement, j’aurais préféré une présentation peut-être plus « traditionnelle ».

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2 commentaires

  1. Muséologique

    Merci pour votre commentaire et les infos. J'ajoute le lien vers l'évènement que vous mentionnez : http://www.museedesconfluences.fr/musee/evenements/fete_science_2009/

  2. Emmanuelle

    Bonjour,
    je suis tout à fait d’accord avec vous à propos des cartels numériques… Pour ma part, je prends beaucoup de notes lorsque je visite une exposition, et celle-ci fut un véritable parcours du combattant !
    Voici un exemple de logiciel de gestion des cartels interactifs : http://www.cartelnet.com
    La Fête de la Science (voir le programme du Musée des confluences à Villeurbanne, 19-22 nov. 2009 > espace MuséoLab) pourrait être l’occasion d’en savoir un peu plus et d’approfondir la réflexion sur le sujet.