Cagliari, Sardaigne : le musée archéologique (II)

Le musée archéologique national de Cagliari se situe au sein de la citadelle des musées, inaugurée en 1979 (l’exposition des collections selon les normes de sécurité demanda encore quelques années).

Peu avant de pénétrer dans cette zone muséale, on peut voir le bâtiment qui abritait auparavant les collections archéologiques.

Sur quatre niveaux, le musée présente des collections témoignant de l’histoire de l’île, du Néolithique au début du Moyen Age. Cette dernière période est plus faiblement représentée.

Plusieurs cultures du Néolithique sont présentées, à travers la production céramique notamment. Les tripodes sont particulièrement intéressants.

Une partie de l’exposition permanente est consacrée à la civilisation des nuraghes (Age du Bronze-Age du Fer), spécifique à la Sardaigne. Des maquettes permettent de se représenter les tours nuragiques.

Figurines et armes témoignent de la maîtrise de la métallurgie du bronze. Il s’agit essentiellement d’objets votifs. Des moules sont également conservés.

Les collections présentent de nombreux vestiges de la période phénicienne (à partir du VIIIe siècle avant notre ère) puis punique. Ce magnifique collier nous montre la maîtrise atteinte dans les techniques de la verrerie et le domaine de la bijouterie.

Une exposition temporaire est d’ailleurs consacrée au verre. Les vitrines proposent une disposition originale des pièces, à l’aide de pierres, végétaux… La photographie ci-dessus témoigne de l’influence égyptienne en Sardaigne.

Les Romains occupèrent la Sardaigne à partir de 238 avant notre ère. A Cagliari sont encore visibles différents vestiges des constructions de cette période : amphithéâtre, thermes, rue et habitations (villa de Tigellius, aire archéologique de Sainte-Eulalie)…

Une autre exposition temporaire, d’une ampleur plus importante que celle sur le verre, s’intéresse à la nécropole de Tuvixeddu (périodes punique et romaine). Elle présente de manière convaincante le travail archéologique, les vitrines rassemblant photos des fouilles, plans et objets.

Une maquette nous donne un aperçu de ces tombes et de la façon dont elles étaient ornées.

Ce musée propose au visiteur des collections très riches. On peut regretter que les textes ne soient pas toujours traduits en anglais et que d’autres manquent aussi quelquefois (en correspondance avec les numéros des objets par exemple). La présentation ne m’a pas toujours paru très claire, les périodes chronologiques étant parfois peu distinguées dans le parcours. Par contre, le musée est très spacieux, ce qui est plutôt agréable. J’ai remarqué également la mise en lumière des vitrines, uniquement lorsque les visiteurs approchent, et l’accès handicapé. Une visite très intéressante donc !