Retour sur une expo : « Sous l’Empire des crinolines »

Le mois dernier s’est terminée l’exposition « Sous l’Empire des crinolines (1852-1870) », présentée au musée Galliera à Paris. Elle était consacrée à la mode sous le Second Empire, en particulier la mode de celles ayant une vie sociale et mondaine bien remplie. Retour sur cette exposition que j’ai visitée et dont vous pouvez vous faire une idée à travers son catalogue.

Qu’est-ce qu’une crinoline ? La page officielle dédiée à cette exposition nous donne la définition suivante :

À l’origine un jupon d’étoffe raidie de crin, la crinoline devient en 1859 une cage armaturée de cerceaux métalliques dont le diamètre peut atteindre 180 cm. Sa forme évolue de ronde à projetée (volume vers l’arrière) pour se transformer en tournure ou en pouf (coussin sur les reins) à partir de 1867.

Les robes rassemblées témoignent de la richesse ainsi que de la variété des tissus (soie, satin, taffetas…) et modèles. Certaines évolutions techniques et créatives permettront de renouveler la fabrication, comme les décors « à disposition », adaptables à la robe.

Outre les robes (de bal et de jour), de nombreux accessoires sont présentés, tels que coiffes et éventails. Des matières très diverses étaient mises à profit. L’ivoire par exemple était utilisé pour réaliser des manches d’ombrelles et des boutons (ivoire peint notamment). Des costumes de bain et de voyage complètent cette garde-robe. A la fin de l’exposition, plusieurs vitrines sont consacrées aux bijoux, avec des pièces très luxueuses.

Les modalités commerciales sont évoquées par des catalogues des grandes enseignes de l’époque (Le Bon Marché, Le Printemps…), des factures et des livres de comptes. Est ainsi présenté le premier catalogue commercial datant de 1866, celui des magasins du Louvre. La vente par correspondance et l’échange étaient déjà possibles.

Cette exposition était d’une grande richesse (je n’en ai abordé qu’une petite partie ici !), avec un parcours clair. En raison de l’affluence, il fallait arriver à se faufiler jusqu’aux vitrines. J’aurais personnellement apprécié plus de textes explicatifs concernant les aspects techniques. Replacer ces pièces dans une histoire plus large du costume (avant 1850/après le Second Empire) aurait été intéressant. L’aspect esthétique était privilégié mais en y consacrant un peu de temps, on pouvait apprendre un certain nombre de choses.

Si vous voulez en savoir plus, le site L’Histoire par l’image propose un dossier sur la caricature de la crinoline (avec une illustration qui vaut le coup d’œil). Un autre dossier étudie l’évolution de la mode féminine entre 1880 et 1920, soit juste après la période abordée dans l’exposition du musée Galliera.

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